L’argent des farines
En août 1770, Metz, comme tout le royaume de France, souffre d’une disette, conséquence de deux années de mauvaises récoltes. Le prix du pain augmente. Les greniers de la ville se vident. Le peuple gronde. Deux boulangers sont assassinés sauvagement. Des paysans sont menacés. Des rumeurs circulent accusant des spéculateurs de faire des réserves de grain pour en faire monter les prix à leur profit. La communauté juive est sollicitée par l’intendant Charles Alexandre de Calonne pour mettre en œuvre un approvisionnement d’urgence en provenance d’Allemagne. Le temps presse et les troubles menacent la paix civile.
Augustin Duroch, jeune vétérinaire de talent, au contact quotidien avec le monde rural, est mandaté par l’intendant Calonne pour faire promptement la lumière sur cette coïncidence d’événements troublants. Les avances faites à Augustin par la captivante fermière du château de Grimont sont-elles dénuées d’arrière-pensées ? Les sentiments qu’il partage avec la belle Célia sont-ils durables ? Augustin s’engage dans une voie difficile qui pourrait le mener à sa propre destruction.
Le vieux qui voulait sauver le monde
Tout commence au large de Bali, avec une montgolfière et quatre bouteilles de champagne. Aux côtés de Julius, son partenaire dans le crime, Allan Karlsson s’apprête à fêter son cent unième anniversaire quand… patatras ! Le ballon s’échoue en pleine mer. Voici nos deux naufragés recueillis à bord d’un vraquier nord-coréen. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, il se trouve que l’embarcation, dépêchée par Kim Jong-un, transporte clandestinement de l’uranium enrichi. Ni une ni deux, Allan se fait passer pour un spécialiste de la recherche atomique, parvient à leurrer le dictateur et s’enfuit avec une mallette au contenu explosif… un néonazi suédois à ses trousses. De Manhattan à un campement kenyan en passant par la savane de Tanzanie et l’aéroport de Copenhague, Allan et son comparse se retrouvent au cœur d’une crise diplomatique complexe, croisant sur leur route Angela Merkel, Donald Trump ou la ministre suédoise des Affaires étrangères, se liant d’amitié avec un escroc indien au nom imprononçable, un guerrier massaï, une entrepreneuse médium engagée sur le marché du cercueil personnalisé et une espionne passionnée par la culture de l’asperge.
Henniker
Thomas, 36 ans, est un être à part. Il exerce une profession singulière : cryogéniste. Son employeur investit des millions de dollars dans les déserts du Sud des États-Unis afin d’y conserver en toute quiétude les corps de ceux qui espèrent un jour se faire « ressusciter »… Des milliardaires à travers le monde sont prêts à dépenser des fortunes pour s’attacher les services de Thomas. Peu sociable et nomade, il s’est coupé de ses racines à cause de ses nombreux voyages professionnels. Il ne connait l’identité véritable de son père que depuis peu de temps : un centenaire tombé dans le coma. Sa quête familiale le mène dans le New Hampshire. Là-bas, dans la maison du vieil homme, un lourd passé se révèle. Une photo ternie par les années sur laquelle apparaît son père, en uniforme de la Schutzstaffel, l’escadron SS. Tandis que la trace d’anciens médecins nazis refait surface en Alsace et en Amérique du Sud, Thomas va devoir affronter des horreurs encore très présentes dans les mémoires.
Les fureurs invisibles du coeur
Cyril Avery n’est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c’est ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui est-il ?
Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore.
Le petit sapin de Noël
L’esprit pétillant de Stella Gibbons parcourt ces quinze nouvelles, profondes sous leur apparente légèreté. Qu’il s’agisse de Pompey, de Mr Pavey ou de Miss Garfield, tous les personnages sont confrontés à la morale victorienne corsetée. Vont-ils oser la transgresser et échapper à leur vie si convenable ? Avec générosité et fantaisie, Stella Gibbons dénonce les clichés d’une société ankylosée par les conventions et les qu’en-dira-t-on.
Ces condensés d’humour british, tout en retenue élégante, sont un enchantement. Ils nous transportent dans un monde délicieusement suranné qui vacille.
Les rêveurs
Quand l’enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées de l’époque, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d’une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d’écriture.